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Mon mien de blog
5 juin 2006

J'ai adopté un homme

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La vie d’un Chat est bien mouvementée, surtout quand il est nouvel arrivant dans un quartier.
Les voisins ne sont pas forcement agréables, toujours à provoquer des duels pour prouver leur supériorité physique.
Les toits nouveaux pour les coussinets sensibles sont trop escarpés pour y chasser.

Tout ceci je l’ai vécu quand je suis arrivé dans un petit village de Seine et Marne.
J’avais choisi un jeune couple d’homme pour m’héberger et me nourrir, mais ma véritable nature, c’est la liberté.

J’ai passé mes journées à vagabonder dans ce quartier, par les froides journées d’hivers, étendant mon rayon de promenade chaque jour, découvrant les joies de la solitude.
Un jour comme un autre je rentre dans une cour gravillonnée, l’horreur pour mes pattes. Je cours me réfugier sur la pelouse. Quelle douceur, malgré le gel qui transperce mes os.

Cet habitat d’homme était bien agréable. Un terrain assez grand, sûrement quelques souris, oiseaux et autres proies pour me nourrir, et surtout, aucun homme en vue.
Je décidais d’y revenir souvent, à la recherche de nourriture et de tranquillité, les rivaux ne connaissant pas ce lieu assez compliqué d’accès.

Un jour j’aperçu une silhouette, puis deux, puis trois. Des hommes … une jeune femelle, un jeune mâle et un autre individu que j’ai identifié comme étant la matriarche de la meute.
Ils s’approchent de moi, avec leurs pattes crochues. Que me veulent ils? Ils poussent des petits gloussements, des sortes de cris, ils communiquent entre eux. La fuite est inévitable, je suis obligé de battre en retraite, ils sont trop nombreux.

Après quelques jours et pas mal d'hésitations, je décide d’y retourner. Personne en vue, je reprend mes habitudes. Je finis par recroiser le groupe d’homme, je suis sûrement sur leur territoire, mais après tout, ce terrain ils ne s’en servent pas, autant que j’en profite.
Je les observais de loin, avec une prudence extrême, au moindre faux mouvements je détalais comme un lapin, ça peut très vite devenir dangereux un homme, c’est imprévisible.

Les beaux jours reviennent, l’herbe redevient verdoyante, la terre se dégèle doucement, le bonheur. Ce terrain regorge d’encore plus de trésor que je ne pensais. Désormais je m’y rend chaque jour. Je peux me rouler dans la poussière pour chasser les parasites, je peux faire mes griffes sur les jeunes bouleaux. Une vraie vie de chat.

Mais c’était sans compter sur le jeune mâle humain. Il est la quasiment chaque maintenant, il m’observe mais reste à distance. Je le fixe puis finalement il prend peur et fuis, rentrant dans sa tanière sans se retourner. 

Chaque jour le même rituel, il s’approche de moi, s’assois et me fixe. Que me veut il ?
Il ne fais aucun bruit, aucun gloussement, aucun mouvement, il me fixe. Je fais de même, des minutes durant.

Un jour il est si près que je peux sentir son odeur, il tend sa main, j’hésite à lui laminer a coup de griffe, mais ma curiosité et trop fortes. Je tends mon museau et le flair. Une odeur d’homme, mais je ne décèle aucune crainte, aucune sorte de danger en lui, ni aucune volonté de me nuir. Mais c’est déjà trop pour moi, un homme aussi proche ça reste une folie de ma part, une menace permanente. 

Le lendemain même épisode, il me retend sa main, je la flair et il me frotte le cou. Effaré je me recule, je suis trop surpris pour tenter une attaque. Mais ma surprise vint surtout du fait que ce geste de sa part, ce frôlement dans mon cou, c’était si agréable.

Un homme, moi me laisser approcher par un homme, j’y ai beaucoup réfléchi, mais finalement ils n’ont pas l’air si farouche que ça, mes sens ne me trahissent jamais, et la je ne vois aucune raison de me méfier. 

Pour me prouver son respect, il décide de me faire une offrande, un récipient rempli d’un liquide blanc comme neige : du lait. J’attends qu’il me tourne le dos pour le boire goulûment.
L’homme revint quelques minutes après est s’assied près de moi. Mes craintes sont envolées, cet homme la n’est pas si sauvage, si je continue le dressage, je pense qu’il fera un compagnon fidèle. 

Contre tous mes principes antérieurs, j’ai décidé d’adopter un homme. Je vais le voir quotidiennement, il parcours mon cou avec ses grandes pattes, puis mon dos, c’est si agréable.

Et oui ami félin, j’ai réussi à dresser un homme. Quel miracle.
Mais avec de la patience et du courage, tout le monde en est capable.

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Commentaires
C
mouarf trop trop beau c'est clair !
M
je suis tout émouvue :'( c'est bô :))))), t'a un don pour écrire c'est clair !!<br /> <br /> Bisouilles :)
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